|
Comme
pour tous les sièges, la restauration d'un
siège paillé commence la plupart du temps par
le démontage complet. Attention aux bandeaux
pare-paille souvent collés ou cloués. Au
démontage, se décaler dans la mortaise la plus
profonde.
Le tournage du milieu de
l'entretoise peut tourillonner l'assemblage à mi
bois.
Sur les fauteuils, les
consoles d'accotoirs peuvent être fixées avant
paillage. (Mortaises exécutées dans les
traverses) ou après paillage. (Trou unique
servant au passage de la paille et de la console.
Bien prévoir le passage des torons.
Le paillage.
Au XVIII ème
siècle, on estimait en France que la canne
était plus hygiénique que la paille ou le jonc.
Les sièges en paille étaient destinés
"aux gens du commun" ou pour des
appartements de peu de conséquences.(sic Roubo)
Le rempaillage se fait
avec des pailles naturelles (paille des marais,
paille de seigle, jonc, herbe marine, raphia)
mais aussi avec des matériaux synthétiques ou
des cordons de ficelle de papier.
Fabrication du toron.
Le toron est un cordon
fabriqué avec des brins de paille assemblés les
uns aux autres. Il forme à lui seul le
rempaillage. Il est prolongé jusqu'à la fin du
travail.
Lorsque le siège est en
phase finale on procède au bourrage qui consiste
à glisser des petits bouchons de paille par le
dessous du siège afin de lui donner du gonflant
tout en retendant les brins
Pour les pailles de
couleur, le toron est entouré d'un brin de
paille de seigle déligné et teinté par
trempage pour les couleurs vives. On utilise le
seigle au naturel pour les couleurs allant du
blond au vieil or.
Ne jamais oublier qu'un
paillage se fait en humidifiant les matériaux.
Il en résulte qu'il faut laisser sécher
l'ouvrage en cours de fabrication sinon la
moisissure peut s'installer. Un paillage rapide
ne peut être que de mauvaise qualité.
|
|