Fonctionnement des abattants

 

On désigne couramment par abattant le panneau fermant le corps supérieur d'un meuble secrétaire, ainsi que toutes les parties mobiles dont l'axe de rotation est placé horizontalement et constitué le plus souvent par des pivots.

Lorsque l'abattant ouvert est utilisé comme table à écrire, la face intérieure recouverte de drap ou de cuir se trouve située à 0,73 m ou 0,75 m du sol. Ouvert, l'abattant se trouve placé à quelques millimètres au-dessus de la traverse du bâti qui reçoit la feuillure circulaire, Cette traverse peut être constituée en deux parties pour simplifier la fabrication, la feuillure est alors à angle droit (pointillé sur la coupe verticale CD),

Le mot compas désigne les ferrures qui manoeuvrent avec l'abattant pour le maintenir dans un plan horizontal. Elles peuvent être constituées par un arc de cercle articulé, vissé sur l'abattant, en principe le rayon de l'arc est à peu prés égal au tiers de la hauteur du panneau. En butant à l'intérieur du meuble contre les montants latéraux, l'angle droit qui termine l'arc de cercle limite le développement.

Lorsqu'on décide de construire un casier indépendant qui s'engage par la façade (fig. l), il est indispensable de rapporter un épaississement en haut et sur les côtés, non seulement pour réserver le logement des compas mais pour faciliter la mise en place du casier.

A l'intérieur s'étagent des tiroirs et des compartiments. Souvent très réduits, les tiroirs coulissent directement entre les parois contre-plaquées, elles-mêmes de faible épaisseur. Pour constituer tout un ensemble en bois précieux vernis on a coutume de visser un panneau mince derrière le casier.

L'emploi du compas articulé est rationnel lorsqu'il peut être situé entre l'abattant fermé et la face du casier. La figure 2 montre la position d'un casier engagé par l'arrière, la partie supérieure et les côtés butent sur un encadrement intérieur conçu en fonction de la dimension du bâti de derrière.

L'abattant se trouve indifféremment en retrait ou à fleur du fond du casier, quel que soit le modèle de compas employé,

Guidée dans une sorte de boîtier en laiton, vissée sur les montants, la glissière (fig. 3) peut s'adapter sur tous les meubles, avec ou sans casier.

Tracé du compas à genouillère. Sur une oblique quelconque porter A B dimension du compas ouvert. A C sur une ligne à 45° est la distance comprise entre les axes du compas fermé. Déterminer le point O en élevant une perpendiculaire sur le milieu de CB, de rayon OC tracer l'arc de cercle CEB. Le point E est le centre de rotation de l'abattant; porter sur la coupe verticale les points AC et B.

 

Fonctionnement des abattants

 

 

Découpé dans une planche de laiton de 18 ou 20,j/10 de mm d'épaisseur, le compas constitué par une tige droite se terminant par un crochet offre une très grande résistance aux pressions pouvant s'exercer sur l'abattant pendant l'utilisation.

Articulé sur une cornière (fig. l) vissée sur l'abattant, le compas est guidé dans l'épaississement par une gâche fixée sur le montant du casier (fig. 2). Il se trouve arrêté par une vis à tête ronde ou par une goupille montée sur une platine vissée sur le côté du meuble (fig. 3). A condition de ne pas être apparent, l'emplacement de l'arrêt (fig. 3) est facultatif et peut faire varier la position du compas à l'intérieur du meuble.

Lorsqu'un abattant de petite superficie n'est pas utilisé comme table à écrire, la présence des compas est inutile. Les pivots droits sont alors remplacés par l'un des modèles de pivots à arrêt représentés figure 4.

On utilise parfois le modèle de compas à arrêt (fig. 5) pour relier un abattant de faible hauteur à une tablette coulissante dissimulée à l'intérieur du meuble. Le centre de rotation se trouve placé au sommet de l'angle formé par les surfaces intérieures de la tablette et de l'abattant fermé.

La traverse inférieure avec la feuillure circulaire supporte sur la face la tablette qui coulisse entre un tasseau et le répaississement du panneau supérieur. Lorsque le montant de façade est plus épais que la paroi de côté, la tablette est guidée latéralement, comme un tiroir, par deux petits coulisseaux.

Ouvert, l'abattant prolonge la surface de la tablette dégagée de l'intérieur du meuble. L'ensemble est recouvert de drap ou de cuir encadré par une frise de placage, le revêtement d'une seule pièce se trouve plié au joint lorsque l'abattant est fermé

Pour éviter d'abîmer l'arête sur la face, le chant de la traverse est un peu plus mince qu'à l'arrière.

Pour déterminer le compas (fig. 6) tracer l'abattant ouvert et fermé. Sur les axes du levier GH, à égale distance des faces intérieures, tracer les lignes ab et ef. En prenant le pivot P comme centre, le champ inférieur de l'abattant sous la tablette est déterminé par l'arc de cercle qui coupe ef en g'. Déterminer une distance g'k à reporter en PG. Sur le milieu de Gg' élever une perpendiculaire qui coupe ef en H. GH est la dimension du levier.

 

fonctionnnement des abattants

 

 

Abattants et dessus ouvrants

 

L'abattant que l'on soulève horizontalement pour l'engager à l'intérieur du meuble, comporte un ferrage nettement différent des précédents. Cette disposition supprime l'encombrement du panneau à l'extérieur, elle s'applique généralement aux installations destinées à des entreprises commerciales.

Suspendu par deux crochets, l'abattant peut décrire un arc de cercle de 90°, autour des pivots vissés sur les tasseaux. De cette position pour le dissimuler sous le dessus, les crochets peuvent se libérer des pivots en faisant coulisser le panneau sur les tasseaux (fig.1)

C'est le même principe que l'on trouve figure2 mais le centre de rotation est constitué par des charnières qui relient l'abattant à une traverse coulissant avec lui sur deux tasseaux. La pente à 45° exécutée sur le chant de l'abattant et de la traverse permet aux deux pièces de se trouver sur le même plan pour s'engager à l'intérieur du meuble. La traverse un peu plus épaisse que l'abattant reçoit une feuillure à chaque extrémité, égale à la différence d'épaisseur.

En dégageant l'abattant du meuble, l'arrêt est constitué par deux petits taquets butant sur un tasseau fixé sous le dessus. Dans les deux figures, la face intérieure de l'abattant fermé bute sur l'extrémité des tasseaux qui le supportent lorsqu'il est ouvert.

Les dessus ferrés à charnières sont maintenus ouverts par des compas de forme très différente, lorsqu'ils ont décrit un arc de cercle d'un peu plus de 90". La figure 3 est une glissière analogue à celle que l'on trouve page 87 (fig. 3) mais la coulisse de guidage constituée par une platine ajourée est entaillée à fleur du côté.

La coupe verticale sur l'axe d'une coiffeuse représentée figure4 comporte un dessus ouvrant avec une glace argentée sur la face intérieure. Le ferrage identique au précédent se fait sur une barre mobile guidée par deux petits tenons coulissant dans les rainures exécutées dans les côtés du caisson.

Aucun compas n'intervient dans ce dispositif, la saillie du dessus bute contre le chant de la traverse mobile qui peut se déplacer d'arrière en avant avec le dessus pour rapprocher le miroir du visage. Les parcloses de la glace se logent facilement dans la hauteur réservée au coulissage de la traverse, limitée par un panneau embrevé qui masque le tiroir

Même disposition (fig. 5) dans laquelle le dessus s'ouvre en un point quelconque de sa largeur et bute contre la traverse mobile.

Le joint en arc de cercle a pour centre l'axe de la charnière.

Abattants et dessus ouvrants

 

 

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